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ANALYSE PHOTOS ET DIVAGATION AUX CONTRAINTES DU RÉEL

Galerie Photo : Auteur Copyright © Gérard Copin

Analyser des photos, une activité enrichissante, instructive et fécondante que ce soit pour des raisons personnelles (souvenirs, émotions), professionnelles (art, photographie, histoire) ou simplement par curiosité. Chacun a son regard unique, l'interprétation d'une image est subjective et dépend de notre propre expérience, de notre culture et de nos émotions. Il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" façon de voir une photo.
L'analyse, une porte ouverte, décrypter une image, c'est comme ouvrir une porte sur un monde imaginaire, sur une histoire, sur les émotions d'un artiste. C'est une façon de communiquer et de partager.
Un apprentissage constant, en analysant des photos, on développe notre sens de l'observation, notre créativité et notre capacité à comprendre les messages visuels.


L'idée que "une image vaut mille mots" est certes séduisante, mais elle ne reflète pas la complexité de la communication visuelle. Dans cette rubrique, on développe l'importance du texte pour accompagner une image, surtout lorsque l'on souhaite partager une émotion, une idée ou une histoire plus profonde. Les mots permettent d'ajouter des nuances, des détails et une profondeur émotionnelle que l'image seule ne peut pas toujours exprimer. Un texte peut aussi contextualiser une image, en expliquant son origine, son sens ou les intentions de l'artiste. En fait, le texte invite le spectateur à une réflexion plus approfondie, à une interprétation personnelle de l'œuvre.
Je considère que l'image et le texte sont deux facettes d'une même œuvre. L'un complète l'autre, créant ainsi une expérience esthétique plus riche et plus complexe. En résumé, la langue française me permet de donner vie à mes photos, de partager mes émotions et de créer un dialogue avec le visiteur.

PS: Les photographies présentées dans la rubrique 'Analyse photo' sont le fruit d'un travail de post-production à partir de fichiers RAW. Certaines images ont été retouchées avec GIMP afin d'accentuer certains aspects visuels. Il est bien de souligner que la notion de 'réalité photographique' est une notion complexe et subjective, qui fait l'objet de nombreux débats.

Pour en savoir plus sur cette question, je vous invite à découvrir mon article ici "LE REEL EN PHOTO".

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                                                                         Les talons de Vénus

Dans le crépuscule nacré de la ville, où les reflets irisés dansent sur le pavé humide, une silhouette s'éloigne, des talons claquant sur le miroir de la nuit. Ses jambes, dévoilées par une robe vaporeuse, tracent une diagonale dans l'obscurité, comme une invitation à un voyage secret.
Les passants, silhouettes indiscernables dans le flou de l'arrière-plan, ignorent tout de son histoire, de son art. Ils ne voient que l'écho d'une Vénus moderne, une prêtresse de l'amour furtive, dont les murmures nocturnes se mêlent aux lumières de la ville. Telle une hétaïre grecque, elle offre la beauté de son corps et la profondeur de son âme, un instant volé au temps. Son regard, perdu dans le lointain, semble chercher les étoiles, comme pour y lire la promesse d'un avenir meilleur. Mais pour l'heure, elle se fond dans la nuit, laissant derrière elle le souvenir d'une rencontre éphémère, un parfum de mystère et de sensualité.

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                                                                      La spirale de l'insatisfaction

Dans le cadre scintillant d'une nuit de fête, la lumière artificielle d'un magasin Primark attire le regard, promesse d'une satisfaction immédiate. Une femme, les bras chargés de sacs, franchit les portes, cherchant peut-être dans ces emplettes un bonheur fugace. Mais cette image, loin d'être idyllique, révèle une vérité profonde, la consommation compulsive est un puits sans fond. À l'intérieur, les néons blafards et les piles de vêtements bon marché créent une atmosphère d'excitation factice. Chaque achat est une tentative de combler un vide intérieur, une quête illusoire de bien-être. Mais une fois la frénésie passée, le doute s'installe. Les nouvelles acquisitions perdent de leur éclat, et l'insatisfaction revient, tenace.

C'est le cercle vicieux de la société de consommation : nous achetons pour oublier nos angoisses, mais cette satisfaction est éphémère. Nous retournons alors vers les magasins, espérant trouver la pièce manquante, celle qui nous apportera enfin le bonheur. Mais cette quête est vaine, car le bonheur véritable ne se trouve pas dans les objets matériels. Cette photo, derrière son esthétique, est un appel à la réflexion. Elle nous invite à nous interroger sur nos motivations, sur nos désirs profonds. Cherchons-nous à nous remplir de choses ou à nous nourrir de sens ? La réponse est en nous.

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                                                           L'Entropie d'un Monde en Flammes"
Les ruines s'étirent vers un ciel incandescent, un tableau apocalyptique où l'entropie règne en maître. Le soleil, un disque rougeoyant, gonfle inexorablement, transformant notre étoile en un monstre dévorant. Sa chaleur accablante, symbole d'un réchauffement climatique galopant, engloutit peu à peu la planète dans un enfer de feu. Chaque brique effritée de ces vestiges témoigne du temps qui passe, une inéluctablement marche vers le désordre. L'entropie, cette force implacable qui tend à désorganiser la matière, trouve ici son paroxysme. Les lois de la physique, implacables, conduisent inexorablement notre monde vers un état de chaos croissant. L'oiseau, ultime témoin d'une vie qui s'éteint, plane au-dessus des ruines, tel un fantôme perdu dans un paysage infernal. Son vol désespéré est celui de l'humanité face à l'immensité d'un cataclysme cosmique.

Cette image est une métaphore puissante de notre condition humaine. Nous sommes des êtres finis, insérés dans un univers régi par des forces bien plus grandes que nous. Le réchauffement climatique, conséquence de nos activités, accélère un processus naturel, nous rappelant notre fragilité face aux cycles cosmiques. L'enfer, dans cette représentation, n'est pas seulement un lieu de souffrance éternelle, mais aussi une métaphore de la fin de toutes choses. C'est la fin d'un monde, la fin d'une civilisation, peut-être même la fin de toute vie sur Terre. Cette image nous invite à réfléchir sur notre place dans l'univers, sur notre responsabilité envers les générations futures et sur notre capacité à faire face aux défis qui nous attendent. Elle nous rappelle que le temps est compté et que nous devons agir maintenant pour préserver notre planète.

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                                          Rencontre entre l'humain et la machine (Ville de Mulhouse)
L
a sculpture métallique, mi-homme, mi-machine, symbolise cette fusion. Son regard, dirigé vers le ciel étoilé, invite à une réflexion sur notre place dans l'univers et sur l'avenir de l'humanité. Le contraste entre la figure métallique et le visage humain sur l'écran est interrogeant. Il souligne la complexité de notre identité à l'ère numérique. Le visage, empreint d'une certaine mélancolie, pourrait suggérer une quête de sens ou une interrogation sur notre humanité face à l'intelligence artificielle.
L'environnement urbain, avec ses lumières festives, offre un cadre à la fois familier et étrange. Il rappelle notre quotidien tout en soulignant le caractère exceptionnel de cette rencontre. En somme, cette image est une invitation à la réflexion sur notre rapport à la technologie et à notre propre humanité. Elle nous pousse à questionner les limites entre l'homme et la machine, et à envisager un avenir où les deux pourraient être intimement liés.

Les éléments clés qui contribuent à cette interprétation sont :
-La sculpture, Symbole de l'hybridation homme-machine
-Le visage sur l'écran, Représentation de la conscience numérique
-Le contexte urbain, Cadre de notre quotidien
-L'atmosphère nocturne, Invitation à la rêverie et à la réflexion

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          Cauchemardesque et aliénation du rêveur face à la destruction auto-infligée de l'humanité
Un paysage urbain en ruine, lové dans une brume épaisse et visqueuse. Les silhouettes de gratte-ciel, désormais squelettes de béton, s'érigent comme des tombeaux géants. Au premier plan, un fleuve boueux charrie des débris et des corps sans vie. Des arbres tordus, aux branches nues et griffues, s'accrochent désespérément aux murs effondrés.
Le ciel, d'un noir de jais, est strié d’éclairs pourpres qui illuminent les nuages tourbillonnants en révélant des visages grotesques. Des créatures aux formes indistinctes se faufilent entre les ruines, leurs yeux brillants fixés sur le rêveur. Une odeur âcre de métal brûlé et de soufre imprègne l'air, mêlée à des murmures indistincts qui semblent venir des profondeurs de la terre.
Le rêveur, petit et insignifiant face à cette désolation, est poursuivi par des fragments de souvenirs : des rires d'enfants, des embrassades, des cris de colère. Cette image se déforme et se dissout dans mon esprit, créant un chaos visuel et émotionnel. Il tente de s'échapper, mais à chaque pas, il s'enfonce davantage dans cette réalité cauchemardesque.

Autres éléments à considérer :
Chaque élément du paysage peut porter une signification symbolique. Les ruines peuvent représenter la chute de la civilisation, le fleuve, le temps qui passe inexorablement, les créatures, les regrets ou les conséquences de nos actes. Le point de vue du rêveur est essentiel pour transmettre son sentiment d'aliénation et d'impuissance. Il peut être perdu, désorienté, ou au contraire, observateur extérieur de sa propre destruction.

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Pierre philosophale

Le ciel occupe une grande partie de l'image, il est dominé par un coucher de soleil intense. Les couleurs sont chaudes et vibrantes, allant du rouge orangé au jaune, créant une atmosphère dramatique et presque apocalyptique. Ces arbres semblent presque menaçants et ajoutent à l'ambiance mystérieuse de l'image. Au centre de l'image, on trouve un objet rectangulaire posé sur un socle. Il pourrait s'agir d'une table, d'un autel ou d'un symbole plus abstrait. Sa présence ajoute une dimension mystérieuse à l'image et invite à l'interprétation.
L'atmosphère générale de l'image est à la fois belle et inquiétante. Le coucher de soleil flamboyant crée une beauté saisissante, mais les arbres nus et l'objet mystérieux ajoutent une note de mélancolie et d'incertitude. On pourrait y voir une métaphore de la fin d'un cycle, d'un renouveau à venir ou d'une confrontation entre la nature et la fin des temps.

L'autel, dernier artefact construit par des mains humaines, résiste à l'érosion du temps et aux éléments naturels. Il témoigne de la capacité de l'homme à créer des œuvres durables, à laisser une trace indélébile dans l'univers. Le soleil et le ciel, quant à eux, continuent leur course immuable, indifférents au destin de l'humanité. Ils sont les témoins silencieux de la naissance et de la mort des civilisations.

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Échos d'une âme endormie

J’ai imaginé cette photo depuis un rêve, elle est riche de symboles et suscite de nombreuses interprétations. Je suis poussé vers la lumière blanche, je dois abandonner un monde fait de fleurs. Ce mouvement suggère une force extérieure, peut-être une intuition, une destinée ou une force divine.

Dans de nombreuses cultures, la lumière blanche est associée à des notions spirituelles élevées. Elle peut représenter un appel à une dimension supérieure de l'existence, une quête de sens ou une illumination intérieure.
Les fleurs sont souvent associées à la beauté, à la fragilité et au caractère éphémère de la vie. Le fait d'avoir à les abandonner pour aller vers la lumière suggère peut-être un choix à faire entre un monde matériel et un monde spirituel, entre l'attachement aux plaisirs terrestres et l'aspiration à quelque chose de plus grand.
L'intérieur sombre et l'extérieur lumineux suggèrent un passage d'un état à un autre, d'un monde connu à un monde inconnu. La porte ouverte et la lumière qui en émane créent une sensation d'ouverture et d'infini. Cet espace peut représenter les possibilités infinies qui s'offrent  après avoir franchi le seuil.

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Rébellion Silencieuse

Le contraste entre le ciel bleu nuit et le personnage en rouge crée une atmosphère intrigante. Le personnage habillé décontracte, peut-être une représentation de l'innocence ou de la curiosité face à la statue d'un général militaire, symbole d'un dialogue entre le passé et le présent, ou une réflexion sur le pouvoir et l'autorité. Le cadre urbain et la présence de la fontaine peuvent inciter à la réflexion sur le passage du temps et la place de l'individu dans la société.
Les jets lumineux dans le bassin ajoutent une touche de magie ou de mystère à la scène, renforçant l'idée d'une exploration nocturne. Cela pourrait également évoquer des thèmes de lumière et d'obscurité, de grandeur et de petitesse.

Composition: L'image est focalisée sur le personnage centré sur la statue correspondant à une ligne de force (ligne verticale des tiers), l’ensemble est mis en valeur par le jeu des lignes directrices (le chemin, la fontaine) qui convergent vers elle. Le soleil, très lumineux, ajoute une dimension dramatique à la scène et attire le regard. La lumière est très contrastée, avec des zones d'ombre profondes et des zones extrêmement éclairées. Le contre-jour sur la statue lui donne un aspect presque céleste. La palette de couleurs est assez limitée, avec des tons froids (bleu du ciel) et des tons chauds (Rouge) du personnage. Ce contraste renforce l'impression de chaleur et de lumière. Le cadrage est assez large, ce qui permet de situer la statue dans son environnement urbain.

Atmosphère: L'image dégage une impression de calme et de sérénité, malgré la présence de la personne qui marche.  La personne semble seule, ce qui renforce le sentiment d'introspection.

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La pyramide de la paix

Sur le site de notre dame de Ronchamp en Haute-Saône, les visiteurs s’interrogent très souvent sur cette étrange pyramide construite peu avant l’inauguration de la chapelle. En fait, elle a été imaginée par l'architecte Le Corbusier et édifiée avec le reste des pierres de l’ancienne chapelle partiellement détruite pendant la guerre. Sa forme avec ses 21 marches rappelle les pyramides d’Amérique centrale, probablement parce qu’on y pratiquait des sacrifices humains, à l’image et souvenir du massacre de celui des soldats de la dernière guerre.
À présent, comment prendre en photo cette pyramide pour qu'elle ne soit pas d'un quelconque intérêt, question que je me suis posée ?
Analyse de la photo, la pyramide de la paix se dresse, immuable, tandis que le couple marche vers elle main dans la main, symbole de l’amour et miroir de l'humanité, leur chemin est celui de chacun d'entre nous  soit  une quête incessante de sens et d'harmonie. La colombe en métal qui fait partie du monument, symbole de la paix au-dessus de la femme, nous invite à lever les yeux vers un idéal plus grand que nous. En contemplant cette scène, on ne peut s'empêcher de méditer sur la nature de la paix, est-elle un état à atteindre, une valeur à défendre, ou simplement un rêve inaccessible ? Cette photo nous offre une pause, un instant de réflexion pour nous interroger sur notre rôle dans la construction d'un monde plus juste et plus pacifique.

-Toutes les photos de Notre-Dame du haut à Ronchamp en cliquant sur le bouton [Galerie] de la barre des menus, icône [Le Corbusier]

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Danse macabre de la consommation

L'homogénéisation par la couleur, soit la couleur rouge vif qui est souvent associée à l'urgence, à la passion et à l'appel à l'action, elle incite à la consommation impulsive. En effet, le fait que les individus soient représentés par des silhouettes rouges, similaires à la couleur dominante du bâtiment, suggère une certaine absorption ou assimilation. En se confondant avec le décor, les individus semblent renoncer à leur propre identité pour se conformer aux normes de consommation imposées par la société, ils deviennent interchangeables, comme des produits à consommer en perdant ainsi leur individualité. Ils sont conditionnés à désirer et à acheter, sans véritablement questionner leurs besoins. Les silhouettes sans aspérité sont réduites à leur fonction de consommateurs, elles illustrent l'aspect anonyme et parfois déshumanisant de la consommation de masse. L'impact environnemental, je veux dire la surconsommation encouragée par ce type de lieu à un impact négatif sur l'environnement, notamment en termes de production de déchets et d'utilisation de ressources. Cette image nous invite à réfléchir sur notre rapport à la consommation et à questionner les modèles économiques qui sous-tendent notre société de consommation.

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La tour infernale

Le choix vertical accentue la hauteur du bâtiment (la Tour de l'Europe à Mulhouse) et crée une impression de grandeur et d'élévation. La perspective en contre-plongée renforce la hauteur du bâtiment et donne une impression de domination. Le bâtiment occupe presque toute l'image, ce qui le place au centre de l'attention et réduit l'importance de l'environnement. Les lignes verticales du bâtiment guident le regard vers le haut, renforçant l'impression de hauteur. Le ciel dégagé et lumineux crée un contraste saisissant avec le bâtiment, le mettant en valeur. Les ombres portées sur le sol ajoutent de la profondeur à l'image et soulignent la structure du bâtiment.
L’atmosphère souligne une sensation de solitude, l’absence de personnes dans l'image, à l'exception d'une passante qui  crée une atmosphère de solitude et de mélancolie. La tour, en tant que structure massive et verticale, symbolise souvent le pouvoir, l'autorité, ou l'immensité du monde moderne. La passante, petite et isolée, représente l'individu face à ces forces colossales. Ce contraste souligne la petitesse et la vulnérabilité de l'homme face à l'architecture. L'association de la tour à la froideur et de la passante à la chaleur humaine renforce l'idée d'un monde urbain déshumanisé. La tour, en tant que structure inanimée, peut symboliser l'indifférence ou l'hostilité de la ville, tandis que la passante incarne l'émotion et la fragilité humaine.

Quel symbole pour le visage de l'homme austère sur l’affiche ? J’ai pensé à la colère des dieux de la mythologie grecs avec Zeus roi des dieux, il pourrait voir dans la tour l'arrogance humaine cherchant à défier l'ordre cosmique. Son regard serait celui d'un juge, pesant le sort de l'humanité avec la passante qui serait alors une victime innocente de cette ambition démesurée. Athéna, déesse de la sagesse et de la guerre, elle pourrait apprécier l'audace de la construction de la tour, mais aussi souligner les dangers de l'orgueil humain. Elle pourrait voir dans la passante un symbole de la vulnérabilité humaine, face à laquelle la sagesse est nécessaire. Poséidon, dieu des mers et des tremblements de terre, il pourrait voir dans la tour une provocation à son domaine. La tour, s'élevant vers le ciel, pourrait être perçue comme une atteinte à l'équilibre cosmique. Il pourrait éprouver un sentiment de colère et de menace.

Galeries photos : Auteur Copyright © Gérard Copin

Galerie photo, © Les membres du groupe photo d’AVF Belfort session 2017-2018

Forêt de béton

Photo minimaliste de Belfort les résidences prise depuis la citadelle du Lion. Soit la représentation de deux mondes différents qui se rencontrent. L'arbre doit être interprété comme un symbole de l'espoir et de la résilience. Il est un rappel que la nature peut survivre, même au milieu de la civilisation humaine parfois destructive de nos valeurs "dame nature". L'arbre représente la nature, tandis que les bâtiments représentent la civilisation humaine, une réflexion sur la relation entre l'homme et la nature.

Le ciel est d'un rouge vif, avec des nuages ​​oranges et jaunes. L'éclairage est dramatique, avec les bâtiments qui se détachent clairement sur le ciel.

Analyse formelle : L'image est composée de trois éléments principaux : les bâtiments, le ciel et le terrain. Les bâtiments sont placés au centre de l'image, avec le ciel en arrière-plan et le terrain au premier plan. Les bâtiments sont alignés de manière verticale, ce qui crée une sensation d'équilibre et de stabilité. Le ciel est plus large que les bâtiments, ce qui crée un sentiment d'espace et de perspective. L'éclairage est dramatique, avec les bâtiments qui se détachent clairement sur le ciel. Cela crée un contraste fort et attire l'attention du spectateur sur les bâtiments. L'arbre, en plus d'ajouter une touche de couleur et de vie à l'image, renforce le contraste entre la nature et le béton. L'arbre est un élément naturel, vivant, avec une forme organique et sinueuse. Le béton est un élément artificiel, mort, avec une forme rectiligne et géométrique.

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Solitude cosmique

Cette image de la Lune se détachant sur un ciel nocturne et des montagnes évoque à la fois la beauté et l'immensité du cosmos, ainsi que notre propre insignifiance face à tant d'inconnu. Quand j’ai pris cette photo, j’ai pensé à la matière noire, une bonne blague, ben oui, on ne peut pas lutter contre ses pensées. Tout le monde a parfaitement conscience que l’on ne peut pas voir même avec un super télescope la matière noire et aussi que l’on ne connaît qu'une infime partie de la matière de l’Univers. Si l’on représente l’Univers à l’aide d’un camembert, 70 pour cent de l'Univers est composé d'énergie noire (ou appelé sombre -:) que l'on ne sait pas décrire, on a environ 25 pour cent de matière noire où l'on comprend les effets gravitationnels, mais on ne peut pas la voir, l'analyser, en fait une matière hypothétique.
Pour les cinq pour cent restant, soit la matière ordinaire connue, celle pour laquelle le concept de masse est bien défini, c’est celle où l’on a une emprise.
Soit les cinq pour cent de matière connue, c’est toi, ta voisine, ta voiture, ton smartphone, l’eau, les montagnes, en fait toute la matière de l’Univers qui nous entoure.
Notre positivisme scientifique en prend encore un coup, quand on assimile que les cinq pour cent de matière connue sont composés à 99,999... % de vide. En fait, on connaît, on maîtrise, on intellectualise environ 0,0001 % de la matière de l’Univers, alors restons humbles devant cet abîme d’ignorances.

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Avant la mort

Le « chant du cygne » est le dernier témoignage d'un homme, l'ultime œuvre d'un artiste, la déclaration finale d'un poète avant de partir vers la mort. Cette expression trouve sa naissance dans l'Antiquité, chez le philosophe Platon, qui met en mots les derniers instants de la vie de Socrate dans le Phédon. Condamné à mort par la cité d'Athènes en 399 avant notre ère sous l'accusation de « corrompre la jeunesse et d'introduire des divinités nouvelles », Socrate est appelé par ses disciples à prendre la parole. Le philosophe, âgé de soixante-dix ans, aurait alors déclaré, juste avant de boire le poison mortel, la fameuse cigüe, qu'il voulait bien répondre une dernière fois car il ne se sentait pas envahi par de sombres pensées. Socrate se compare alors aux cygnes qui lancent un ultime chant avant leur trépas.

« Eh ! mon cher Simmias, reprit Socrate, en souriant doucement, à grand'peine persuaderais-je aux autres hommes que je ne prends point pour un malheur l'état où je me trouve, puisque je ne saurais vous le persuader à vous-mêmes et que vous me croyez plus difficile à vivre en ce moment qu'auparavant. Vous me croyez donc, il paraît, bien inférieur aux cygnes, pour ce qui regarde le pressentiment et la divination. Les cygnes, quand ils sentent qu'ils vont mourir, chantent encore mieux ce jour-là qu'ils n'ont jamais fait, dans la joie qu'ils ont d'aller trouver le Dieu qu'ils servent. Mais les hommes, par la crainte qu'ils ont eux-mêmes de la mort, calomnient les cygnes, en disant qu'ils pleurent leur mort, et qu'ils chantent de tristesse. Et ils ne font pas cette réflexion, qu'il n'y a point d'oiseau qui chante quand il a faim ou froid, ou qu'il souffre autrement, non pas même le rossignol, l'hirondelle ou la huppe, dont on dit que le chant n'est qu'un effet de la douleur. Mais ces oiseaux ne chantent nullement de tristesse, et encore moins, je crois, les cygnes, qui, appartenant à Apollon, sont devins ; et comme ils prévoient les biens dont on jouit dans l'autre vie, ils chantent et se réjouissent plus ce jour-là qu'ils n'ont jamais fait. Et moi, je pense que je sers Apollon aussi bien qu'eux, que je suis comme eux consacré à ce Dieu, que je n'ai pas moins reçu qu'eux de notre commun maître l'art de la divination, et que je ne suis pas plus fâché de sortir de cette vie »

 

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Un appel à la compassion

Vous allez probablement penser, " encore une série photo avec des animaux ", la démarche n'est pas vraiment originale. En plus, souvent la photo dans un pack zoologique est considérée comme un sous-produit de la photo animalière, qui nécessite temps et patience. Néanmoins, si au départ j'ai fait ce reportage pour le fun, très rapidement, le sujet était une expérience enrichissante, décryptage !

En pleine nature, les animaux sont dans leur environnement naturel, je veux dire, si ce sont des prédateurs, ils sont constamment aux aguets d'une proie potentielle, pour les autres, ceux qui se font béqueter, leurs esprits sont presque constamment sur le qui-vive. En fait, leurs pensées sont constamment occupées par la survie. Dans un zoo, les animaux n'ont pas les mêmes comportements, ils ont du temps disponible pour la réflexion, ils sont humanisés par la force des choses. Je n'ai pas d'aptitude à débattre de la conscience des animaux, néanmoins, le sujet est passionnant, c'est ce qui est mis en avant dans cette petite série de photos.

Côté technique, les photos ne sont pas " tops ", ce qui m'intéresse ici, c'est de privilégier des expressions. En plus, d'être prêt à dégainer son appareil photo avec les réglages préétablis, on doit travailler à des vitesses élevées pour éviter le tremblement du zoom et également figer le mouvement des animaux, souvent on a besoin de fermer pour avoir une certaine profondeur de champ, donc le triangle d'exposition en prend un  coup avec une montée en ISO. Le pied photo ce n'est pas possible, l'utilisation du polarisant pour supprimer les reflets sur les vitres, il faut oublier. Donc une équation difficile à résoudre et perceptible dans les résultats.

À l’université de Cambridge, des scientifiques internationaux renommés, dont Stephen Hawking, ont signé le 7 juillet 2012 la déclaration de conscience des animaux, dont la conclusion est que « les humains ne sont pas les seuls à posséder les substrats neurologiques qui produisent la conscience. »

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