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ANALYSE PHOTOS

Galerie Photo : Auteur Copyright © Gérard Copin

Analyser des photos, une activité enrichissante, instructive et fécondante que ce soit pour des raisons personnelles (souvenirs, émotions), professionnelles (art, photographie, histoire) ou simplement par curiosité. Chacun a son regard unique, l'interprétation d'une image est subjective et dépend de notre propre expérience, de notre culture et de nos émotions. Il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" façon de voir une photo.
L'analyse, une porte ouverte, décrypter une image, c'est comme ouvrir une porte sur un monde imaginaire, sur une histoire, sur les émotions d'un artiste. C'est une façon de communiquer et de partager.
Un apprentissage constant, en analysant des photos, on développe notre sens de l'observation, notre créativité et notre capacité à comprendre les messages visuels.


L'idée que "une image vaut mille mots" est certes séduisante, mais elle ne reflète pas la complexité de la communication visuelle. Dans cette rubrique, on développe l'importance du texte pour accompagner une image, surtout lorsque l'on souhaite partager une émotion, une idée ou une histoire plus profonde. Les mots permettent d'ajouter des nuances, des détails et une profondeur émotionnelle que l'image seule ne peut pas toujours exprimer. Un texte peut aussi contextualiser une image, en expliquant son origine, son sens ou les intentions de l'artiste. En fait, le texte invite le spectateur à une réflexion plus approfondie, à une interprétation personnelle de l'œuvre.
Je considère que l'image et le texte sont deux facettes d'une même œuvre. L'un complète l'autre, créant ainsi une expérience esthétique plus riche et plus complexe. En résumé, la langue française me permet de donner vie à mes photos, de partager mes émotions et de créer un dialogue avec le visiteur.


L'homogénéisation par la couleur

Soit la couleur rouge vif qui est souvent associée à l'urgence, à la passion et à l'appel à l'action, elle incite à la consommation impulsive. En effet, le fait que les individus soient représentés par des silhouettes rouges, similaires à la couleur dominante du bâtiment, suggère une certaine absorption ou assimilation. En se confondant avec le décor, les individus semblent renoncer à leur propre identité pour se conformer aux normes de consommation imposées par la société, ils deviennent interchangeables, comme des produits à consommer en perdant ainsi leur individualité. Ils sont conditionnés à désirer et à acheter, sans véritablement questionner leurs besoins. Les silhouettes sans aspérité sont réduites à leur fonction de consommateurs, elles illustrent l'aspect anonyme et parfois déshumanisant de la consommation de masse. L'impact environnemental, je veux dire la surconsommation encouragée par ce type de lieu à un impact négatif sur l'environnement, notamment en termes de production de déchets et d'utilisation de ressources. Cette image nous invite à réfléchir sur notre rapport à la consommation et à questionner les modèles économiques qui sous-tendent notre société de consommation.

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LA TOUR INHUMAINE

Le choix vertical accentue la hauteur du bâtiment (la Tour de l'Europe à Mulhouse) et crée une impression de grandeur et d'élévation. La perspective en contre-plongée renforce la hauteur du bâtiment et donne une impression de domination. Le bâtiment occupe presque toute l'image, ce qui le place au centre de l'attention et réduit l'importance de l'environnement. Les lignes verticales du bâtiment guident le regard vers le haut, renforçant l'impression de hauteur. Le ciel dégagé et lumineux crée un contraste saisissant avec le bâtiment, le mettant en valeur. Les ombres portées sur le sol ajoutent de la profondeur à l'image et soulignent la structure du bâtiment.
L’atmosphère souligne une sensation de solitude, l’absence de personnes dans l'image, à l'exception d'une passante qui  crée une atmosphère de solitude et de mélancolie. La tour, en tant que structure massive et verticale, symbolise souvent le pouvoir, l'autorité, ou l'immensité du monde moderne. La passante, petite et isolée, représente l'individu face à ces forces colossales. Ce contraste souligne la petitesse et la vulnérabilité de l'homme face à l'architecture. L'association de la tour à la froideur et de la passante à la chaleur humaine renforce l'idée d'un monde urbain déshumanisé. La tour, en tant que structure inanimée, peut symboliser l'indifférence ou l'hostilité de la ville, tandis que la passante incarne l'émotion et la fragilité humaine.


Quel symbole pour le visage de l'homme austère sur l’affiche ? J’ai pensé à la colère des dieux de la mythologie grecs avec Zeus roi des dieux, il pourrait voir dans la tour l'arrogance humaine cherchant à défier l'ordre cosmique. Son regard serait celui d'un juge, pesant le sort de l'humanité avec la passante qui serait alors une victime innocente de cette ambition démesurée. Athéna, déesse de la sagesse et de la guerre, elle pourrait apprécier l'audace de la construction de la tour, mais aussi souligner les dangers de l'orgueil humain. Elle pourrait voir dans la passante un symbole de la vulnérabilité humaine, face à laquelle la sagesse est nécessaire. Poséidon, dieu des mers et des tremblements de terre, il pourrait voir dans la tour une provocation à son domaine. La tour, s'élevant vers le ciel, pourrait être perçue comme une atteinte à l'équilibre cosmique. Il pourrait éprouver un sentiment de colère et de menace.

Galeries photos : Auteur Copyright © Gérard Copin

Galerie photo, © Les membres du groupe photo d’AVF Belfort session 2017-2018

FORET DE BETON

Photo minimaliste de Belfort les résidences prise depuis la citadelle du Lion. Soit la représentation de deux mondes différents qui se rencontrent. L'arbre doit être interprété comme un symbole de l'espoir et de la résilience. Il est un rappel que la nature peut survivre, même au milieu de la civilisation humaine parfois destructive de nos valeurs "dame nature". L'arbre représente la nature, tandis que les bâtiments représentent la civilisation humaine, une réflexion sur la relation entre l'homme et la nature.

Le ciel est d'un rouge vif, avec des nuages ​​oranges et jaunes. L'éclairage est dramatique, avec les bâtiments qui se détachent clairement sur le ciel.

Analyse formelle : L'image est composée de trois éléments principaux : les bâtiments, le ciel et le terrain. Les bâtiments sont placés au centre de l'image, avec le ciel en arrière-plan et le terrain au premier plan. Les bâtiments sont alignés de manière verticale, ce qui crée une sensation d'équilibre et de stabilité. Le ciel est plus large que les bâtiments, ce qui crée un sentiment d'espace et de perspective. L'éclairage est dramatique, avec les bâtiments qui se détachent clairement sur le ciel. Cela crée un contraste fort et attire l'attention du spectateur sur les bâtiments. L'arbre, en plus d'ajouter une touche de couleur et de vie à l'image, renforce le contraste entre la nature et le béton. L'arbre est un élément naturel, vivant, avec une forme organique et sinueuse. Le béton est un élément artificiel, mort, avec une forme rectiligne et géométrique.

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SOLITUDE COSMIQUE

Cette image de la Lune se détachant sur un ciel nocturne et des montagnes évoque à la fois la beauté et l'immensité du cosmos, ainsi que notre propre insignifiance face à tant d'inconnu. Quand j’ai pris cette photo, j’ai pensé à la matière noire, une bonne blague, ben oui, on ne peut pas lutter contre ses pensées. Tout le monde a parfaitement conscience que l’on ne peut pas voir même avec un super télescope la matière noire et aussi que l’on ne connaît qu'une infime partie de la matière de l’Univers. Si l’on représente l’Univers à l’aide d’un camembert, 70 pour cent de l'Univers est composé d'énergie noire (ou appelé sombre -:) que l'on ne sait pas décrire, on a environ 25 pour cent de matière noire où l'on comprend les effets gravitationnels, mais on ne peut pas la voir, l'analyser, en fait une matière hypothétique.
Pour les cinq pour cent restant, soit la matière ordinaire connue, celle pour laquelle le concept de masse est bien défini, c’est celle où l’on a une emprise.
Soit les cinq pour cent de matière connue, c’est toi, ta voisine, ta voiture, ton smartphone, l’eau, les montagnes, en fait toute la matière de l’Univers qui nous entoure.
Notre positivisme scientifique en prend encore un coup, quand on assimile que les cinq pour cent de matière connue sont composés à 99,999... % de vide. En fait, on connaît, on maîtrise, on intellectualise environ 0,0001 % de la matière de l’Univers, alors restons humbles devant cet abîme d’ignorances.

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AVANT LA MORT

Le « chant du cygne » est le dernier témoignage d'un homme, l'ultime œuvre d'un artiste, la déclaration finale d'un poète avant de partir vers la mort. Cette expression trouve sa naissance dans l'Antiquité, chez le philosophe Platon, qui met en mots les derniers instants de la vie de Socrate dans le Phédon. Condamné à mort par la cité d'Athènes en 399 avant notre ère sous l'accusation de « corrompre la jeunesse et d'introduire des divinités nouvelles », Socrate est appelé par ses disciples à prendre la parole. Le philosophe, âgé de soixante-dix ans, aurait alors déclaré, juste avant de boire le poison mortel, la fameuse cigüe, qu'il voulait bien répondre une dernière fois car il ne se sentait pas envahi par de sombres pensées. Socrate se compare alors aux cygnes qui lancent un ultime chant avant leur trépas.

« Eh ! mon cher Simmias, reprit Socrate, en souriant doucement, à grand'peine persuaderais-je aux autres hommes que je ne prends point pour un malheur l'état où je me trouve, puisque je ne saurais vous le persuader à vous-mêmes et que vous me croyez plus difficile à vivre en ce moment qu'auparavant. Vous me croyez donc, il paraît, bien inférieur aux cygnes, pour ce qui regarde le pressentiment et la divination. Les cygnes, quand ils sentent qu'ils vont mourir, chantent encore mieux ce jour-là qu'ils n'ont jamais fait, dans la joie qu'ils ont d'aller trouver le Dieu qu'ils servent. Mais les hommes, par la crainte qu'ils ont eux-mêmes de la mort, calomnient les cygnes, en disant qu'ils pleurent leur mort, et qu'ils chantent de tristesse. Et ils ne font pas cette réflexion, qu'il n'y a point d'oiseau qui chante quand il a faim ou froid, ou qu'il souffre autrement, non pas même le rossignol, l'hirondelle ou la huppe, dont on dit que le chant n'est qu'un effet de la douleur. Mais ces oiseaux ne chantent nullement de tristesse, et encore moins, je crois, les cygnes, qui, appartenant à Apollon, sont devins ; et comme ils prévoient les biens dont on jouit dans l'autre vie, ils chantent et se réjouissent plus ce jour-là qu'ils n'ont jamais fait. Et moi, je pense que je sers Apollon aussi bien qu'eux, que je suis comme eux consacré à ce Dieu, que je n'ai pas moins reçu qu'eux de notre commun maître l'art de la divination, et que je ne suis pas plus fâché de sortir de cette vie »

 

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UN APPEL A LA COMPASSION

Vous allez probablement penser, " encore une série photo avec des animaux ", la démarche n'est pas vraiment originale. En plus, souvent la photo dans un pack zoologique est considérée comme un sous-produit de la photo animalière, qui nécessite temps et patience. Néanmoins, si au départ j'ai fait ce reportage pour le fun, très rapidement, le sujet était une expérience enrichissante, décryptage !

En pleine nature, les animaux sont dans leur environnement naturel, je veux dire, si ce sont des prédateurs, ils sont constamment aux aguets d'une proie potentielle, pour les autres, ceux qui se font béqueter, leurs esprits sont presque constamment sur le qui-vive. En fait, leurs pensées sont constamment occupées par la survie. Dans un zoo, les animaux n'ont pas les mêmes comportements, ils ont du temps disponible pour la réflexion, ils sont humanisés par la force des choses. Je n'ai pas d'aptitude à débattre de la conscience des animaux, néanmoins, le sujet est passionnant, c'est ce qui est mis en avant dans cette petite série de photos.

Côté technique, les photos ne sont pas " tops ", ce qui m'intéresse ici, c'est de privilégier des expressions. En plus, d'être prêt à dégainer son appareil photo avec les réglages préétablis, on doit travailler à des vitesses élevées pour éviter le tremblement du zoom et également figer le mouvement des animaux, souvent on a besoin de fermer pour avoir une certaine profondeur de champ, donc le triangle d'exposition en prend un  coup avec une montée en ISO. Le pied photo ce n'est pas possible, l'utilisation du polarisant pour supprimer les reflets sur les vitres, il faut oublier. Donc une équation difficile à résoudre et perceptible dans les résultats.

À l’université de Cambridge, des scientifiques internationaux renommés, dont Stephen Hawking, ont signé le 7 juillet 2012 la déclaration de conscience des animaux, dont la conclusion est que « les humains ne sont pas les seuls à posséder les substrats neurologiques qui produisent la conscience. »

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