La mathématique : découverte ou invention ? (Auteur Gérard COPIN)
Les rôles de chaque sexe sont-ils de purs constructions sociales, inventés par les hommes pour avoir les femmes à leurs mercis ? Ou bien ces rôles sont-ils biologiquement définis ? (Héritage de la nature avant l'homme).
Ça, c'est une méchante blague sexiste !
Dans le même ordre d'idée, mais plus sérieusement si je remplace le mot sexe par le mot mathématique pour repasser au registre des mathématiques on arrive à ma question, «Les mathématiques existaient elles avant les hommes ?»
Il y a 2300 ans Euclide mathématicien grec, écrit l’œuvre la plus connue après la Bible « les éléments d'Euclide » treize livres qui seront déterminants pour la construction des mathématiques, soit le formalisme mathématique et l'enseignement des mathématiques jusqu'à nos jours. En partant de cinq postulats (aujourd'hui on dit des axiomes), il construit les théorèmes définissants la géométrie Euclidienne de façon claire et parfaitement rigoureuse. Si un théorème est considéré comme une conjoncture, soit une déduction vraie, un postulat (ou axiome) de départ est défini pour construire un système mathématique logique et arbitraire - il est considéré comme intuitivement « juste », on n'a pas la preuve ultime - il va de soi qu'il ne doit pas être auto contradictoire.
La preuve en est, Euclide nous enseigne que par un point extérieur à une droite donnée, il passe une unique droite qui lui est parallèle (version simplifiée du cinquième postulat). Cette définition est mise en doute par de nombreux mathématiciens pendant deux mille ans, est-elle vraiment consistante en tant que postulat ? Aux environs de 1 820, malgré qu' Emmanuel Kant eût écrit qu'il ne pouvait y avoir d'autres géométries que celle d'Euclide, d'autres géométries sont possibles. En effet les mathématiciens Lobatchevski et Riemann ont des visions de monde indépendant et parfaitement cohérent avec une géométrie de topologie hyperboloïde et une géométrie de topologie sphérique pour Riemann. Seulement ces types de géométrie remettent en cause le cinquième postulat, le nombre de parallèle possible par un point à une droite qui est de 1 dans la géométrie euclidienne, correspond à une infinité de droites dans celle de Lobatchevski, et à aucune droite dans la topologie sphérique pour Riemann. Néanmoins, même si le cinquième postulat n'est pas consistant, ce qui est bien ennuyeux, les mathématiques restent logiques dans notre réalité propre.
Si je vous raconte l'histoire d'Euclide, c'est pour rebondir sur la notion d'intuition. Euclide a eu l'intuition de notions préexistantes, il les découvre ? ou à l'inverse, il a plus simplement créé ces notions mathématiques ? Un jour on m'a posé la question «Les mathématiques existaient-elles avant ou après les hommes ?», si pour moi la réponse semble évidente, j'ai découvert avec étonnement que la question est très polémique.
Exemples de citations :
PYTHAGORE De Samos : Tout l'univers repose sur l'ensemble des entiers naturels.
PLATON : Les nombres sont le plus haut degré de la connaissance. Le nombre est la connaissance même. La géométrie est la connaissance de ce qui est toujours.
Galileo GALILEI, Galilée (1 564 −1 642) : La philosophie est écrite dans cet immense livre qui se tient toujours ouvert devant nos yeux, je veux dire l'univers, mais on ne peut le comprendre si l'on ne s'applique d'abord à en comprendre la langue et à connaître les caractères avec lesquels il est écrit. Il est écrit dans la langue mathématique et ses caractères sont des triangles, des cercles et autres figures géométriques, sans le moyen desquels il est humainement impossible d'en comprendre un mot. Sans eux, c'est une errance dans un labyrinthe obscur.
Einstein : D'après notre expérience à ce jour, nous avons le droit d'être convaincus que la nature est la réalisation de ce qu'on peut imaginer de plus simple mathématiquement. Je suis persuadé que la construction purement mathématique nous permet de trouver ces concepts et les principes les reliant entre eux, qui nous livrent la clef de la compréhension des phénomènes naturels.
Johannes KEPLER (1 571 −1 630) : L'objet principal de toutes les recherches portant sur le monde extérieur devrait être de découvrir l'ordre et l'harmonie rationnels qui lui ont été fixés par Dieu et qu'il nous a révélés dans le langage des mathématiques.
Léopold KRONECKER : Dieu fit le nombre entier, le reste est l'œuvre de l'homme.
Ernest RENAN : Les mathématiques, science de l'éternel et de l'immuable, sont la science de l'irréel.
Newton : La nature obéit à des lois, et nous pouvons les découvrir.
James Jean (Astrophysicien) : Le grand architecte semble être un mathématicien.
Bertrand Russell : Les mathématiques, considérées à leur juste mesure, possèdent non seulement la vérité, mais la beauté suprême, une beauté froide et austère, comme celle d'une sculpture, sans référence à une partie de notre fragile nature, sans les effets d'illusion magnifiques de la peinture ou de la musique, pourtant pure et sublime, capable d'une perfection sévère telle que seulement les plus grands arts peuvent la montrer. L'esprit vrai du plaisir, l'exaltation, l'impression d'être plus qu'un homme, qui est la pierre de touche de l'excellence la plus élevée, doit être trouvé dans les mathématiques aussi sûrement que la poésie.
Eugène Wigner : La déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences de la
nature.
Paul Erdős: Pourquoi les nombres sont-ils beaux ? Cela revient à se demander pourquoi la neuvième symphonie de Beethoven est belle. Si vous ne voyez pas pourquoi, personne ne pourra vous l'expliquer. Je sais que les nombres sont beaux. S'ils ne sont pas beaux, rien ne l'est !
Stewart (Les mathématiques du chaos – page 269) : Le chaos se produit effectivement dans la nature. En fait, je suis étonné de voir à quel point la Nature semble être au courant des mathématiques du chaos. Et était au apparemment au courant longtemps avant les mathématiciens. Non seulement l’hypothèse de la dynamique chaotique marche – mais elle marche beaucoup mieux que quiconque ne l'aurait espéré.
A présent, je vous présente ma vision des choses.
1) Je pourrais prendre en exemple, notre système solaire où les astres décrivent des ellipses parfaites selon les trois lois de Kepler, suivant un formalisme métamathématique depuis la nuit des temps, les exemples ne manquent pas dans la nature ou l'univers. Mais soyons encore plus précis, par exemple l'homme n'a pas inventé la suite arithmétique, elle existait peu de temps après le big bang au niveau des échanges d'énergies entre la lumière et la matière, explications :
Les échanges d'énergies entre la lumière et la matière ne se font pas de manière continue mais par quantité élémentaire. Les électrons tournent autour du noyau sur ce que l’on appelle des niveaux et des sous-niveaux d’énergie associés à des nombres entiers n = 2, 3, 4, ... Ils remplissent les niveaux disponibles d’énergie croissante, toujours plus loin du noyau. D’ordinaire, un niveau commence à se remplir uniquement lorsque le précédent est plein. Le premier niveau peut contenir deux électrons au maximum. Le tableau ci-après indique la méthode de remplissage des quatre premiers niveaux d’énergie des électrons et le nombre d’électrons qu’ils peuvent recevoir.
NIVEAU 1 PEUT RECEVOIR UN TOTAL DE 2 ELECTRONS
NIVEAU 2 PEUT RECEVOIR UN TOTAL DE 8 ELECTRONS
NIVEAU 3 PEUT RECEVOIR UN TOTAL DE 18 ELECTRONS
NIVEAU 4 PEUT RECEVOIR UN TOTAL DE 32 ELECTRONS
Explications
Règle générale : En mathématique, une suite arithmétique est une suite (par exemple de nombres) dans laquelle chaque terme permet de déduire le suivant en lui ajoutant une constante appelée raison. C'est par exemple 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13… La suite des nombres impairs est arithmétique de raison 2. Dans le cas des électrons : L’augmentation du nombre d'électrons d'abord de 2 à 8 puis de 8 à 18 et de 18 à 32 ...dessine une suite (6,10,14) qui peut s'apprécier comme une suite arithmétique de raison quatre, ce chiffre 4 se trouvant déjà présent dans la différence entre la première des augmentations (à savoir six) et le nombre d'électrons de la première couche, c'est-à-dire deux. A partir de cette suite dans les niveaux d'énergies, j'en déduis qu'elle préexistait au début de l'univers soit quelques minutes après le big bang (pendant la nucléosynthèse primordiale, environ 13,8 milliards avant l'homme) ensuit tout devient simple (enfin presque) il est ainsi possible de générer tous les nombres entiers bien sûr, mais aussi les relatifs, les algébriques, les transcendants, les imaginaires etc., d’où l'expression du mathématicien Kronecker (Ennemi juré de Cantor) à s'exclamer «Dieu a créé les nombres entiers. L'homme a fait le reste !» Dieu ici n'étant pas le sujet, la question étant limité à la phrase «les mathématiques existaient-elles avant ou après les hommes ?»
2) Dans un autre registre la nature n'a pas besoin des hommes pour faire des mathématiques ! Une démonstration naïve à première vue, néanmoins elle peut mettre en difficulté un ordinateur mainframe (ordinateur de grande puissance de traitement ).(David Acheson)
Considérons le cas simple de quatre villes A B C D disposées, pour simplifier, aux sommets d'un carré de côté 1. Le problème est qu'on doit pouvoir, à partir de n'importe quelle ville (ou point ABCD), rejoindre les trois autres. La seule condition, le réseau routier doit être le plus court possible !
L'hypothèse la plus évidente serait de relier les quatre villes par une route en forme de U soit une longueur totale de trois unités.
Meilleur, je relie les quatre points par les deux diagonales, le trajet soit une longueur totale de 2x RACINE2 (Pythagore) soit 2,83 unités.
La question est de savoir si on peut encore faire mieux avec plus de points d'intersection. Si le calcul est démentiel, la nature nous donne une solution efficace mais sans appel. Si on prend deux plaques parallèles et transparentes séparées par quatre entretoises placées en carré (qui symbolise nos quatre villes ABCD) et on immerge l'ensemble dans de l'eau savonneuse, ensuite je retire l'ensemble de l'eau savonneuse. J'obtiens un film savonneux qui relie les quatre points ABCD dont la forme et la surface pour une forme donnée la plus optimisée possible (Petite), c'est la solution exacte de notre problème de trajet soit la longueur totale du réseau de 1+ RACINE3 soit 2,73 unités. La forme en >-<, c'est-à-dire cinq tronçons en ligne droite et deux carrefours à trois entrées qui font un angle de 120°, on ne peut pas trouver de réseau plus court pour connecter ces villes.
3) Toujours dans la nature, par exemple la règle de Léonard de Vinci est vraie, pour presque toutes les espèces d’arbres et les artistes graphiques l’utilisent systématiquement pour créer des arbres réalistes générés par ordinateur. Selon cette règle lorsque le tronc d’un arbre se divise en deux branches, la section totale de ces branches secondaires sera égale à la section transversale du tronc. Si ces deux branches se divisent à leur tour en deux branches, la zone des sections des quatre branches supplémentaires sera égale à la superficie de la section transversale du tronc. Et ainsi de suite.
Exprimée de façon mathématique, la règle de Léonard de Vinci affirme que si une branche d’un diamètre (D) se divise en un nombre arbitraire (n) de branches secondaires de diamètres (D1, D2, etc), la somme des diamètres des branches secondaires au carré est égale au carré du diamètre de la branche d’origine. Ou, sous la forme de formule : D2 = Σdi2, où i = 1, 2, … n. Pour des vrais arbres, l’exposant dans l’équation qui décrit l’hypothèse de Léonard de Vinci n’est pas toujours égal à 2, mais varie plutôt entre 1,8 et 2,3 selon la géométrie des espèces spécifiques de l’arbre. Mais l’équation générale est encore assez proche et vaut pour presque tous les arbres :
4) Fibonacci (Suite de)
Nommé également spirale logarithmique ou encore spirale d’or.
En partant de 1 si vous lui ajoutez le nombre qui précède on obtient la suite de Fibonacci 1+0 =1; 1+1=2; 2+1=3 soit la suite 0,1,1,2,3,5,8,13,21,34,55,89 etc.
Suite très énigmatique dans la nature, si je prends une marguerite elle a curieusement 13 ou 21 ou 34 pétales mais jamais 14 ou 22 pétales.
Idem pour une pomme de pin ou les écailles d’un ananas ou le dessin d’un coquillage ou dans la spirale ADN ou à grande échelle dans celle des galaxies.
Si je divise deux nombres consécutifs j'obtiens le nombre d'or (21/13=φ ou 89/55=φ)
Nombre d'or.
φ=1,618.. plus exactement :
5) La beauté des équations, s’il en est une, n’est pas une beauté esthétique. En effet, la notion de beauté est toujours subjective alors que la science est la quête de la vérité. C’est dans la synthèse abstraite d’un monde complexe par une simple équation que se trouve la beauté. Par exemple dans les symétries mathématiques.
1 x 8 + 1 = 9
12 x 8 + 2 = 98
123 x 8 + 3 = 987
1234 x 8 + 4 = 9876
12345 x 8 + 5 = 98765
123456 x 8 + 6 = 987654
1234567 x 8 + 7 = 9876543
12345678 x 8 + 8 = 98765432
123456789 x 8 + 9 = 987654321
1 x 9 + 2 = 11
12 x 9 + 3 = 111
123 x 9 + 4 = 1111
1234 x 9 + 5 = 11111
12345 x 9 + 6 = 111111
123456 x 9 + 7 = 1111111
1234567 x 9 + 8 = 11111111
12345678 x 9 + 9 = 111111111
123456789 x 9 +10= 1111111111
9 x 9 + 7 = 88
98 x 9 + 6 = 888
987 x 9 + 5 = 8888
9876 x 9 + 4 = 88888
98765 x 9 + 3 = 888888
987654 x 9 + 2 = 8888888
9876543 x 9 + 1 = 88888888
98765432 x 9 + 0 = 888888888
1 x 1 = 1
11 x 11 = 121
111 x 111 = 12321
1111 x 1111 = 1234321
11111 x 11111 = 123454321
111111 x 111111 = 12345654321
1111111 x 1111111 = 1234567654321
11111111 x 11111111 = 123456787654321
111111111 x 111111111 = 1234567898765432
5 bis) Des trucs bizarres, la mathématique aime la symétrie.
1 puissance 2 égale 1
2 puissance 2 égale 4
3 puissance 2 égale 9
4 puissance 2 égale 16
5 puissance 2 égale ---25
6 puissance 2 égale 36
7 puissance 2 égale 49
8 puissance 2 égale 64
9 puissance 2 égale 81
91 est composite Soit 13x7
9'901 est premier On ajoute un 9 est un 0 par rapport à la séquence précédente
999'001 est composite idem
99'990'001 est premier idem
9'999'900'001 composite idem
999'999'000'001 est premier idem
99'999'990'000'001 composite idem
9'999'999'900'000'001 est premier idem
Ps :Nombre entier qui est divisible sans reste par au moins un autre nombre, en-dehors de lui-même et de l'unité.
Les nombres premiers imprévisibles
31 nombre premier
331 nombre premier
3'331 nombre premier
33'331 nombre premier
333'331 nombre premier
3'333,331 nombre premier
33'333'331 nombre premier
333'333'331 = 17x19'607'843 Il n'est pas premier !
6) Ou dans le carré super-magique de Dürer :
Encore beaucoup d'autres symétries !
Non seulement la somme de ses rangées, colonnes et diagonales donne toujours 34, mais il est de même pour les combinaisons de quatre chiffres formant une figure géométrique ou symétrique.
7) Identité d'Euler (Ne doit pas être confondue avec l'identité d'Euler du théorème d'Euler fonctions de plusieurs variables).
En mathématique, l'identité d'Euler est une relation entre plusieurs constantes fondamentales et utilisant les trois opérations arithmétiques d'addition, multiplication et exponentiation :
Elle est nommée d'après le mathématicien Leonhard Euler qui la fait apparaître dans son Introduction, publié à Lausanne en 1 748.
La plupart des mathématiciens considèrent cette égalité comme une de la plus belle formule mathématique au monde. Cette équation regroupe les plus "beaux" nombres et les plus connus.
- Vous connaissez tous depuis votre tendre enfance les chiffres 1 et 0.
- Vous connaissez tous depuis le collège, le nombre PI.
- Vous connaissez tous depuis le lycée, le nombre exponentiel, e.
- Vous connaissez presque tous depuis le lycée, le nombre imaginaire i.
Selon Richard Feynman, elle est « la formule la plus remarquable du monde »1, où e, base du logarithme naturel représente l’analyse, l'unité imaginaire i représente l’algèbre, la constante d'Archimède représente la géométrie, l'entier 1 l’arithmétique et le nombre 0 les mathématiques. Ce qui est incroyable au niveau de cette équation, c'est le fait de mettre des nombres très différents en relations et de trouver une égalité par rapport à zéro, pour information pi vaut 3,141592654 et e vaut 2,718281828.
«Pour les fans uniquement détail : Cette formule est un cas particulier de la formule d'Euler en analyse complexe : pour tout nombre réel x, , qui est vrai en particulier pour (ou et ). »
8) La beauté d'une équation, d'une simplicité incroyable et d'une efficacité démesurée.
Par exemple Einstein avec : e=mc2 ou l'équation de Boltzmann (Inscrit sur sa tombe) :
Ludwig Boltzmann a exprimé l'entropie statistique en fonction du nombre d’états microscopiques, ou nombre de configurations (ou nombre de complexions), définissant l’état d'équilibre d'un système donné au niveau macroscopique.
En conclusion, sur une hypothétique exoplanète, pour ma part, je pense qu'une civilisation avancée d'extraterrestres n'aurait pas le choix par exemple d'utiliser le nombre « pi », sachant que l'univers est isotrope et homogène (même physique). Ce qui relancerait la question, si « pi » préexisterait aux civilisations intelligentes dans l'univers ? Il est évident que je parle dans ce cas de métamathématique, le formalisme mathématique pourrait être différent, par exemple un problème peut être résolu par l’algèbre ou par la géométrie.
Je termine par un texte de Trinh Xuan Thuan astro-physicien et une vidéo de Monique-Comberscure directrice au CNRS.
On s'est aperçu en effet que l'Univers a été réglé comme une horloge pour que les étoiles naissent, fassent leur alchimie nucléaire et permettent la vie et la conscience. Toutes ses propriétés sont déterminées de façon extrêmement précise par une quinzaine de nombres qu'on appelle les « constantes physiques ». On en a mesuré exactement la valeur, mais on n’a aucune théorie pour expliquer pourquoi elles ont cette valeur plutôt qu’une autre. Ces constantes sont : la vitesse de la lumière, la constante de Planck qui détermine la taille des atomes, la constante de gravité qui détermine l'intensité de la force de gravité, la masse et charge des particules élémentaires... Si l'Univers ne contenait que l'hydrogène et l'hélium formés dans les trois premières minutes de l’Univers, nous ne serions pas là pour en parler. Et cela, parce que l’hydrogène, dont le noyau est composé d'un seul proton, est trop simple, et l'hélium trop stable pour pouvoir donner naissance à des structures complexes. Il n'y aurait pas eu la complexité nécessaire pour créer l'ADN de la vie ou les neurones qui constituent la base de notre pensée. L'Univers serait vide et stérile. Aucune vie ni conscience ne seraient possibles. Pour que celles-ci puissent apparaître, les éléments lourds fabriqués par les étoiles étaient absolument indispensables. Nous sommes donc tous des poussières d'étoiles. Nous partageons tous la même généalogie cosmique. Nous sommes les frères des bêtes sauvages et les cousins des coquelicots des champs. Auteur Trinh Xuan Thuan.
Monique Combescure-directrice de recherche au CNRS Mathématiques et physique :
« Les théorèmes on les découvre ou on les invente ? Les nombres entiers ont une réalité propre, les nombres existent indépendamment de l'objet qu'ils représentent. Dans la mesure où ils existent, des systèmes physiques quantiques qui ont des niveaux d'énergies étiquetés complètement par des entiers, ils sont des multiples des nombres entiers cela semble indiqué qu'il existe une réalité intrinsèque puisque ce sont des niveaux d'énergie d'un système physique qui existe et qu'il y a une réalité intrinsèque des nombres entiers.»
Gcopin rédacteur tribune libre pour Agoravox